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Handicap versus invalidité

“Handicap versus invalidité” est un articles qui reflets des pensées personnels, dans une certaine période de ma vie.

J’ai entendu tant de fois “JE NE PEUX PAS” comme si je conduisais toute ma vie à la recherche de la puissance et du succès. J’étais juste une enfant qui demandait de l’attention et de l’amour et je recevais “JE NE PEUX PAS”. Ces mots signifiaient beaucoup pour moi, et pourtant je ne comprenais pas pourquoi. D’une part, j’étais frustrée de ne pas avoir ce que je voulais et, d’autre part, je ne pouvais pas comprendre celui qui ne le pouvait pas.

A ne pas pouvoir – pour le compte de quelqu’un, à toujours dessiner un effort de ma part. Pour le comprendre, l’aider, le faire à sa place, et pourquoi ne pas même anticiper que quelqu’un ne peut pas le faire avant que je le demande. Quel monde malade je me dis maintenant. Demander à un enfant de comprendre l’impuissance quand il veut seulement profiter de la vie, de demander à un enfant de lire les pensées quand lui-même ne peut pas attraper les siennes, de mettre le fardeau du savoir quand il veut seulement voler pour découvrir les limites du ciel.

J’ai vécu de nombreux moments où je me suis dit que JE NE POUVAIS PAS, mais en regardant dans les yeux de mon enfant, je me suis rendu compte que la limite est celle où la volonté s’arrête.

J’entends encore beaucoup de gens qui disent “JE NE PEUX PAS” mais maintenant je ne le crois plus. Lorsque vous dites que vous NE POUVEZ PAS ça veut dire que vous demandez à l’autre de pouvoir faire à votre place. Ne serait-il pas plus facile de ne plus en vouloir? Si vous ne pouvez pas, cela signifie que cela devrait être la limite de votre volonté. Vous en voulez plus? Faire plus. Tu ne peux pas plus? Alors change quelque chose pour toi ou accepte.

Le véritable handicap réside dans le fait que le désir et la volonté dépassent le potentiel personnel.

Accepter les limites personnelles est une leçon à apprendre, en particulier lorsque vous avez des voix qui vous encouragent à voler une fois qu’ils déplument vos ailes. À un moment donné, nous choisissons soit de rester dans le jugement et la colère parce que nous n’avons pas ce que nous voulons ou de transformer ce que nous avons en cadeaux pour nous-mêmes et pour les autres.

Être handicapé ne signifie pas d’être différent des autres, c’est demander aux autres de changer leur comportement pour votre bien. Aucune vie n’est au-dessus, personne n’a le droit d’exiger que d’autres soient là pour eux.

Le handicap est comme une fixation dans la petite enfance, dans laquelle le bébé sait qu’il ne peut pas survivre sans sa mère et commence ensuite à jouer, à tester et à vérifier des moyens de survivre sans pouvoir obtenir le nécessaire pour sa vie tout seul. Il sait qu’il dépend de sa maman et commence soit à repousser les limites, à manipuler, à mentir, ou même apparemment à faire plaisir, alors il semble être ce que le parent veut obtenir. Le handicapé pense qu’il ne peut vivre qu’en adoptant la position de l’enfant, sinon il n’aurait pas l’aide nécessaire. Il remplace sa partie du handicap par une extension humaine sans demander la permission d’utiliser l’autre. Le handicap est marqué par le manque de la posture d’adulte et par la prise de conscience que les choses et les relations se construisent différemment de l’enfance.

Alors que le handicapé est découragé face aux défis de la vie, ceux qui l’aiment se chargent de lui faire profiter de la vie. Quel fardeau jeté sur les autres … et quel égoïsme de la part de celui qui “NE PEUT PAS”.
C’est un handicapé celui qui veut tout avoir sans effort, celui qui veut de l’aide mais s’attend à ce qu’elle lui soit  offerte, celui qui se voit offrir et refuse, celui qui ne prend pas en compte l’autrui quand il prétend et celui qui prétend être traité spécialement parce qu’il “NE PEUT PAS”.

Le handicapé est celui qui n’assume pas sa vie comme il/ elle est, qui ne comprend pas que rien n’est accidentel  et en l’absence de la gratitude pour ce qu’il a, il arrive à croire et penser qu’il n’est RIEN.

Le véritable handicap n’existe que par rapport à soi et aux autres.

Les gens avec déficience ne sont pas rejetés pour leur impuissance, mais pour la façon dont les autres ont un ressenti en leur présence. J’ai rencontré un homme en fauteuil roulant qui parvient à attirer les gens autour de lui non pas parce qu’il a des roues mais parce qu’après une rencontre avec lui, vous vous sentez mieux avec vous-même. Il a une jovialité incroyable et il est d’une compagnie agréable que j’aimerais rencontrer auprès de beaucoup de gens. Il ne s’attache pas désespérément à qui que ce soit, ne réclame rien, est un homme d’une plus grande capacité  que beaucoup d’autres, ce qui fonde ses relations sur la liberté et la joie d’être ensemble, en partageant des moments agréables sans le fardeau  de la responsabilité de protéger ou d’aider. Je ne l’ai jamais entendu dire “je ne peux pas” et s’il le faisait, ce ne serait que pour répondre à la demande d’une personne handicapée.

C’est nous les personnes handicapées, qui ne savons pas comment construire ou entretenir des relations saines. Les autres sont des personnes en situation d’invalidité. La vérité est que l’invalidité est un facteur important pour devenir handicapée, mais il s’agit d’un choix. Je soutiens fermement que notre nous laisse la possibilité de décider quoi faire et comment nous devons  être. Nous pouvons toujours choisir dans la vie, notre chemin, et la prison que nous ressentons parfois n’est que la création de nos pensées et croyances.

Le handicap est un choix alors que l’invalidité est une chance d’être meilleur avec soi et les autres.

29 mai 2019 – Handicap versus invalidité

Ecrit par Ana-Maria CRETU

Contact >> ani.cretu@centrepsy.fr

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